
« La résidence commence sur la plage de la Grève blanche, pas très loin de l’atelier.
Je me suis trouvée, là, dans la soirée, un peu perdue.
Changement la capitale pour l’atelier et logement à côté de l’océan…
Je me suis trouvée, là, dans la soirée, un peu perdue.
Changement la capitale pour l’atelier et logement à côté de l’océan…
Changement, des inconnus, toujours un peu trop, puis l’espace vide qui dure. Changement, du bruit au silence qui coule et rebondit sur une vague, revenant naturellement par une vibration différente, pénétrant dans ma peau, passant partout et qui sort avec une autre vague où elle continue de plonger.
La mer a brutalement expulsé des tas d’algues, et formé une composition linéaire sur toute la longueur de la côte. Laissant une forte impression de puissance.
Première expression pas très agréable. Même si je ne savais pas où j’allais poser mes pieds, je décide finalement de ne pas m’éloigner de l’endroit où la mer lèche la terre. Je m’approche au plus près des piles rejetées par la mer… J’étais fascinée par la toute petite scénographie parfaitement placée. Un mélange de créatures mythiques, de vêtements haute couture, d’architecture, de forêts, mélange et mixte… Mille textures, transparence, plénitude, rugueux, doux, à la fois humide et encore sec… Les petits morceaux de la flore et de la faune, extraterrestres… le monde que je ne connais pas.
La beauté ! Et les couleurs incroyables, dans toutes les valeurs et tons, parfaitement alignées. Certainement, une sentiment étrange. Tout, autour de moi, m’a dominé! J’entre dans cet amas, brisée en atomes et décomposée. Presque abstraite, ma tête surchargée avec tout que j’apporte avec moi, la vie en ville qui ne plaît pas à ma nature, brutalement rejetée comme les tas d’algue. Néanmoins, soigné, bien placé, coloré, rangé.
La dernière soirée de résidence je retourne encore une fois sur la plage de la Grève blanche, de nouveau au milieu de ces scénographies pour séries chinoises.
D. G. août 2024
