Manfred Schling

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Manfred Schling a développé une œuvre très personnelle qui « nous parle de ce qui passe et se transforme sans faire de bruit, de ce qui apparait, s’efface, de ce qui reste, de ces traces qu’on ne reconnaît plus mais qu’on sait avoir été les nôtres »*

L’important pour moi reste le dialogue entre matérialité et transparence, entre structure et profondeur – 2021
Manfred Schling vit et travaille à Berlin depuis des décennies. Il y a développé une œuvre très personnelle à la marge des courants esthétiques qui ont travaillé la ville.  
Il a fait ses études à l’Ecole Supérieure des Beaux-arts de Berlin. En 1978, il est sélectionné pour intégrer le master dirigé par Fred Thieler (Meisterschüler), et, en 1979, il obtient une bourse de la Karl Hofer Gesellschaft.
Il a développé un œuvre importante, notamment de très grands formats. Il a été exposé dans de nombreuses galeries en Allemagne, France et Suisse notamment.

Un dialogue avec la matérialité

Les peintures de Manfred Schling sont le produit d’un dialogue approfondi et prolongé entre la matière et l’artiste. C’est Manfred Schling qui mène le dialogue. Cela commence avec une couche de matière – poussière de marbre et de quartz à Berlin, sable des plages au Guilvinec… – mêlée à des liants et appliquée sur la toile, puis mouillée de coulées de couleur d’acrylique et d’huile.

En séchant, cette matière se transforme, fait apparaître des éléments de structure et suggère des formes avec qui l’artiste va ensuite entrer en dialogue, les approfondir ici, les renforcer ou alléger là, ajouter des pigments ou des touches de couleur. Ainsi naissent des objets énigmatiques qui semblent sortir d’un fond de structure et de couleur, indissolublement liés à ce fond, tout en s’en détachant clairement et dialoguant avec lui. Ils sont les points focaux de tableaux sortant d’un fonds de couleur et de matérialité, qui donne envie au spectateur de pénétrer dans le tableau en l’effleurant.