Exposition au musée d’art latino-américain de Buenos Aires* (MALBA)
Sélection et traduction : Maryvonne Crépinge
1. Une modernité cosmopolite
C’est dans la nouvelle configuration du modernisme cosmopolite mexicain que se détache l’estridentismo, un des mouvements les plus actifs, les plus anti-institutionnels et multiples qui a été présenté comme l’« avant-garde actualiste », une avant-garde qui adorait le futurisme urbain et qui, dans un manifeste publié en 1921, appelait à « créer et non pas à copier les modèles étrangers ».
Au début du XXe siècle, alors que les écoles de beaux-arts sont en pleine rénovation, les artistes mexicains, tout comme ceux d’autres pays latino-américains, commencent à se déplacer et à dialoguer avec l’Europe, se liant avec ses intellectuels, ses artistes, et avec les avant-gardes. Ces différents courants modernistes promeuvent un refus du passé, un culte du progrès, et sont à la recherche d’une rénovation radicale.
La ville de Mexico, au cœur de toutes les avancées technologiques, se développe de façon vertigineuse. Un nouveau mode de vie se déploie, au style décontracté et hédoniste inspiré du mouvement féministe. On retrouve ce tourbillon sensoriel et intellectuel au centre des représentations esthétiques tant dans les arts plastiques, y compris la photographie, qu’en littérature, en musique et au cinéma.
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