
Jacques Prud’homme a fait des études artistiques aux Beaux-Arts de Saint-Etienne en communication visuelle.
Graphiste de métier mais photographe autodidacte, il se consacre maintenant entièrement à cette activité, qu’il pratique en professionnel. Il travaille plus spécialement la photographie au sténopé depuis l’année 2004. C’est un réfugié chilien croisé dans les années 1990, et qui pratiquait cette technique pour gagner sa vie, qui lui fait découvrir le sténopé.
Pour réaliser ses sténopés Jacques Prud’homme utilise des canettes de boissons qu’il récupère et prépare. Si pour lui, le sténopé ressemble à un jeu d’enfant, ce qui l’intéresse, c’est le lâcher prise, ne pas être dans un désir de maîtrise absolue.
Dans l’exposition qui se tient à la Châtelaine, les photographies présentées ont pour thématique la ville de Saint-Etienne. Elles surgissent parfois d’un accident – un chien renverse en courant la canette et transforme l’image -, ou d’expérimentations que Jacques Prud’homme « bricole » toujours à la recherche de nouvelles façons de voir le monde.
Il explique qu’il « aime réaliser des photographies qui relèvent plus de la poésie que du reportage ». Il ajoute qu’il « n’aurait pas aimé être photographe professionnel et devoir répondre à des commandes ». Pour lui, la photographie doit être ludique.
Entre magie et mystère, l’humble et beau travail de Jacques Prudhomme évoque un univers proche du surréalisme. Ses photographies transcendent notre rapport au quotidien et nous amènent à observer de manière plus poétique l’espace urbain.
Entretien avec Jacques Prudhomme (Eleonore Plart)
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